Marcher dans la boue
Alors que je petit-déjeunais de bon matin (7h45 pour les curieux), j'écoutais, comme souvent, Nicolas Domenach sur i-TELE. Il se charge tous les matins de faire une chronique politique.
Ce matin, il relatait le changement de vent journalistique qui souffle cette semaine sur notre belle Principauté de France. Le journaliste ayant des couilles atrophiées depuis quelques temps, il lui faut souvent un bon coup de vent pour qu'elles se regonflent, afin qu'il puisse à son tour souffler plus à son aise dans le sens général. Ainsi donc, vous pourrez voir placardées sur les devantures de vos kiosques à journaux les unes du Point et du Nouvel Obs suivantes : "Ce qui cloche" et la palme : "Le Président qui fait pschitt".
Vous l'aurez compris, ce qui nous vaut l'honneur de ce regain de conscience journalistique, au sujet de S.A.S Sarkonic, réside dans l'expression négative du citoyen par l'intermédiaire du sondage d'opinion. Alors que sa seigneurie baisse, le premier de ses ministres monte. On vous le serine depuis quelques jours, en serait la cause : l'étalage de la vie privée de Sa Béatitude, le clinquant dans son exercice du pouvoir, en un mot la vulgarité du déballage de son bonheur et de sa vie de jet-setter sur les plus beaux spots de la planète avec l'aide de ses amis riches et bien portant du CAC 40 (bientôt avec l'aide de notre argent, voir Rue89 et Secret Défense)
Car que fait-il le citoyen ? En tout premier lieu, il compare avec sa vie qui s'enfonce de plus en plus dans la misère. Puis il se dit que tout de même, cela manque de sérieux et de tenue. Ce qui fait s'interroger le journaliste Laurent Bazin de la façon suivante : "le français serait-il conservateur ?". Et moi de répondre : que nenni citoyen, le français est révolutionnaire et il s'en souvient ! Voir ici, après les maths.
Le Français a porté à l'échafaud Louis XVI et Marie-Antoinette qui se vautraient dans le faste alors que le peuple crevait de faim. Aujourd'hui, autre temps, autres moeurs, il cloue au pilori du sondage Carla Bruti et son tas de boue.
Un précédent président disait : "Sarkozy, il faut lui marcher dessus pour deux raisons. Un, c'est la seule chose qu'il comprenne. Deux ça porte chance". Il serait temps d'y songer.